Resumo - EN
Within the framework of the Organisation for the Harmonisation of Business Law in Africa (OHADA), the Uniform Act on the Law of Cooperative Societies (AUSCOOP) was adopted on December 15th, 2010. Eight years later, both administrations and cooperative actors in the States Parties to the OHADA Founding Treaty are experiencing many difficulties in effectively implementing AUSCOOP. Moreover, as they are not subject to company law, para-cooperative organisations (in particular groups), mutual societies, associations and traditional organisations are not legally regulated by the OHADA legislator. In the perspective of the Sustainable Development Goals (SDGs), this contribution aims to clarify the interest of complementing AUSCOOP with a national SSE legal framework, in the form of a blueprint law, taking into account the statutory and sectoral diversity of SSE organisations present in the African economic landscape. This SSE “legal framework” could boost a more effective development dynamic because it is more flexible, broader and more democratic, by facilitating federal structuring and collaboration between actors as well as dialogue with public authorities.
Resumo - FR
Dans le cadre de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives (AUSCOOP) a été adopté le 15 décembre 2010. Huit ans plus tard, tant les administrations que les acteurs coopératifs des Etats-parties au Traité fondateur de l’OHADA connaissent de nombreuses difficultés pour appliquer efficacement l’AUSCOOP. De plus, ne relevant pas du droit des sociétés, les organisations para-coopératives (notamment les groupements), les mutuelles, les associations et les organisations traditionnelles ne sont pas encadrées juridiquement par le législateur OHADA. Dans la perspective des Objectifs de Développement Durable (ODD), cette contribution vise à expliciter l’intérêt de compléter l’AUSCOOP par un cadre juridique national ESS, de type loi-cadre, tenant compte de la diversité statutaire et sectorielle des organisations de l’ESS présentes dans le paysage économique africain. Ce « cadre juridique » ESS pourrait permettre d’impulser une dynamique de développement plus efficace car plus souple, plus large et plus démocratique, en facilitant la structuration fédérative et la collaboration entre acteurs ainsi que le dialogue avec les pouvoirs publics.